05 mai 2010

"Carmen", de Roland Petit, au Théâtre Municipal de Rio

Après près de deux ans de travaux d'embellissement et de rénovation, le Théâtre Municipal de Rio (photo ci-dessous), baroque et superbe avec son faux air d'Opéra Garnier (dont il est clairement inspiré), vient de rouvrir ses portes -du moins officieusement, en "soft-opening" selon le jargon employé par nos hôtes d'un soir, la ré-inauguration officielle étant programmée pour le 29 mai prochain.
Nous nous engouffrons, en cette belle soirée automnale, dans la brêche pré-inauguration pour visiter en avant-première le théâtre réformé, mais également assister à la représentation du ballet Carmen conçu par le fameux chorégraphe français Roland Petit en 1949 (dont l'un des faits de gloire est d'être le mari de l'incontournable danseuse Zizi Jeanmaire).

Le théâtre tout d'abord : il est vraiment splendide, du haut de son siècle d'existence (il a été inauguré en 1909). La façade est baroque à souhait, et préfigure un intérieur plutôt...chargé (le rococo est roi, les couleurs éclatantes, les sculptures abondantes, les plafonds agrémentés de muses multicolores...) mais néanmoins harmonieux. Nous entrons dans l'amphithéâtre, lui aussi très réussi et riche en peintures "michel-angiennes", puis, miracle, nous constatons que les sièges sont plutôt confortables. La scène au beau bois lustré est suffisamment proche pour que nous profitions agréablement du spectacle. Seul point noir, la perspective n'est pas assez inclinée, et je dois tordre le cou pour éviter la chevelure abondante de mon voisin de devant (qui est assez grand, le bougre !). Ci-dessous des photos de l'entrée et de la scène.

Le ballet ensuite. Je dois honteusement avouer que c'est une grande première pour moi, et le spectacle m'enchante littéralement : il faut dire que Carmen est initialement un opéra très accessible, aux airs mondialement connus ("L'amour est enfant de bohème..."), ce qui aide à apprécier le travail des artistes danseurs virevoltant sur la scène. Je suis tout particulièrement envoûté par le talent de l'anglais Robert Tewsley, impressionnant de grâce et de puissance mêlées dans son interprétation de Don José. Une petite cinquantaine de minutes plus tard, et Don José envoie Carmen ad patres, c'est la fin du ballet qui résonne néanmoins en moi quelques heures après la représentation, alors que je déguste un délicieux plat de pâtes subtilement al dente au Terzetto Café, en compagnie de ma muse à moi.

Ce fut une grande première, donc, il nous faudra revenir, à coup sûr, le programme est d'ailleurs réjouissant (Roméo et Juliette de Gounod en septembre, Casse-Noisettes de Tchaikovsky en décembre...). Plus de détails sur celui-ci ici ! 

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