Le dernier sondage sur les intentions de vote des principaux pré-candidats à l'élection présidentielle brésilienne, réalisé par l'institut de référence Datafolha, et paru le 1er mars, vient d'agiter considérablement le marigot de la politique interne brésilienne ! En effet, celui-ci montre une chute notable de l'écart dans les intentions de vote des deux principaux pré-candidats, la petista et "créature" de Lula Dilma Roussef (dessin ci-contre) et le gouverneur de São Paulo et leader du parti d'opposition, le PSDB, José Serra (dessin ci-contre) : quand Dilma, portée par son annonce officielle de candidature et sa présence tous asimuts dans les médias depuis deux mois, grimpe de 5 points entre mi-décembre et fin février (passant de 23% à 28% d'intentions de vote), José Serra, qui n'a toujours pas fait acte de candidature concrète et laisse planer un certain doute sur ses intentions, chute de son côté, de 37% à 32% sur la même période. Soit un écart réduit à 4 points, contre 14 voici deux mois ! Les deux autres principaux candidats à l'élection, le socialiste Ciro Gomès et la pasionara verte Marina Silva, sont quant à eux stables : de 13% à 12% pour Ciro, 8% (inchangé) pour Marina.
Mais concentrons-nous sur la lutte pour le "titre" de futur(e) président(e) de la fédération brésilienne : les résultats de l'enquête font clairement monter la pression sur les épaules de José Serra, dont la stratégie, qui consiste à attendre le dernier moment (la mi-avril) pour se découvrir et annoncer sa candidature, est aujourd'hui fortement critiqué au sein même de son parti et de ses alliés naturel du DEM, l'autre force d'opposition. "Notre problème est que nous n'avons pas un candidat défini, ce qui suscite le doute sur nos alliances. Il est clair que cela nous donne du souci.", a ainsi déclaré le leader du DEM, le sénateur José Agripino. De son côté, le Parti des Travailleurs jubile : "Nous sommes heureux, c'est sûr. Cette enquête montre que nous sommes sur le bon chemin, et maintenant celle qui parlent de plan B c'est bien l'opposition." a ironisé José Dutra, le président du PT.
De con côté, Serra, le principal intéressé, ne s'est pas prononcé. Nul doute qu'il doit s'interroger sur le meilleur timing de lancement de sa campagne, pour laquelle il souhaite ardemment la présence d'Aecio Neves, le très populaire gouverneur du Minas Gerais, au poste de vice-président. Mais ce dernier se fait tirer un peu les oreilles, n'ayant jamais été un fervent partisan de José Serra...D'aucuns allèguent même aujourd'hui que Serra s'interrogerait sur la pertinence de sa candidature, lui qui a déjà subi un cuisant revers en 2002 face à Lula, qui ne veut certainement pas une seconde fois faire office de victime désignée par le PSDB, et qui par ailleurs est quasiment assuré d'être réélu au poste de gouverneur de l'état le plus riche du pays, celui de São Paulo, si finalement il décidait de ne pas tenter l'aventure risquée de se présenter à la présidentielle...
A suivre sans aucun doute dans les prochaines semaines sur le blog (toujours plus politique!) du "frenchman in Rio" !
2 commentaires:
Certes, la politque c'est important... j'aime bien aussi quand tu parles du foot, de la danse, de vos weeks ends sur des plages naturistes, et aussi des vrais sujets de societe (les plages qui puent, ca, j'ai bien aime!)
Salu2 de NY
Tonio
Merci Antoine ! :) Faut bien que j'élève aussi un peu le débat ça me fait des visites suppl ! :)
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