24 février 2010

Gare au sable des plages cariocas !

Dans la (triste) série "les cariocas sont des porcs" (ce n'est pas moi qui le dit, je ne me le permettrais pas, c'est le premier édile de la ville, Eduardo Paes 1er :), les analyses menées par le Secrétariat Municipal de l'Environnement du sable des plages de Rio et dont les résultats viennent d'être divulgués incitent à rester à la maison plutôt qu'à faire trempette, ou alors en combinaison intégrale ! En effet, il s'avère que les coliformes fécaux (en gros les bactéries du caca) abondent sur le sable carioca...dans des proportions telles sur certaines plages que le Secrétariat recommande de ne quasiment pas s'y rendre en maillot ! L'indice est ainsi au-delà du tolérable sur quelques-unes des plages les plus courues, comme Arpoador (posto 7), Ipanema (posto 9) ou la praia Vermelha à Urca.

Plus étonnant, les plages au sein de la baie de Guanabara comme celles de Ramos (Zona Norte), Paqueta ou Flamengo sont paradoxalement beaucoup plus saines que celles d'Ipanema. Ce qui est en effet en cause, ce n'est pas la qualité de l'eau, mais bien du sable, et les plages les plus infestées sont victimes de leur succès ! Les coupables désignés sont les chiens, qui malgré l'interdiction municipale, défèquent allègrement sur le sable, et plus encore, les oiseaux type pigeons qui se régalent des trop nombreux restes de nourriture laissés par les baigneurs, et qui ne se gênent pas non plus au moment de faire leur menus besoins sur le sable...Nos amis de la mairie sont fort marris de la situation, et étudient la possibilité de créer des aires pour chiens aux deux extrêmes de la plage d'Ipanema (au parque Garota de Ipanema et au Jardim de Alah), et également d'intensifier la fiscalização sur les plages -principalement contre les chiens, là encore. Contre les pigeons, la lutte est plus délicate...A défaut d'educação, un peu de fiscalização envers tous ceux qui se débarrassent à même le sable de leurs déchets alimentaires serait la bienvenue !

Ci-dessous le tableau général de l'état du sable sur les plages de Rio...Gare aux mycoses et autres gales sur les plages à une étoile ! :)

17 février 2010

Unidos da Tijuca championne du Carnaval de Rio 2010 !

La nouvelle vient de tomber il y a 10 mn : l'école de samba du quartier de Tijuca, Unidos da Tijuca, que nous avons vu défiler dimanche et qui a délivré une prestation magnifique (cf article ici), vient d'être élue Championne (Campeã !) du défilé des écoles du Groupe Spécial pour le Carnaval de Rio 2010 !!

Ce n'est que mérité, leur défilé a brillé par la qualité de son enredo, la variété de ses fantasias, et surtout ses incroyables chars ! Tenez, pour la beauté des yeux, une nouvelle photo du char "dominos-humains" imaginé par  Tijuca !

Parabens à Unidos da Tijuca, donc qui remporte seulement son 2ème titre...74 ans après son premier et seul succès (en...1936 !).

Le défilé des champions (les 6 premières écoles qui défileront de nouveau samedi prochain pour le plaisir !) comptera donc avec Unidos da Tijuca (1ère), Grande Rio (2ème), Beija-Flor (3ème), Vila Isabel (4ème), Salgueiro (seulement 5ème, l'école championne de 2009 méritait mieux selon moi) et Mangueira (6ème) ! Et Imperatriz, me direz-vous ? Et bien nous finissons piteux 8èmes, pénalisés par un défilé marqué par un char récalcitrant (pas bon), par un manque d'harmonie, mais également par un déficit dans la variété des costumes...Rien à redire, on restera à la maison samedi donc ! :(

Mais bon, l'essentiel était bien entendu de participer, n'est-il pas ? Et nous sommes également ravis d'avoir pu assister au défilé de 3 des 6 premières écoles (dont Unidos..). A noter enfin que Viradouro, comme je l'avais pronostiqué lundi, termine bonne dernière cette année, et fera un tour en Groupe d'Accès en 2011. A noter que c'est l'école de São Clemente, de la Zona Sul, qui monte en Groupe Spécial l'année prochaine !

Rendez-vous donc en 2011 pour un nouveau Carnaval ! Sambaaaaaaaaaaa !

15 février 2010

Carnaval de Rio 2010 : première nuit des défilés !

Le dimanche du Carnaval rime avec la première nuit des défilés des écoles du Groupe Spécial (la Ligue des Champions des écoles de samba !). Et nous y étions (cf photo ci-dessous, avec encore nos peintures d'indiens sur le visage) ! Pour y défiler donc, bien entendu, en 2ème rang après la prestation de União da Ilha, l'école de l'île du Gouverneur. Je vous ferai, dès que j'aurai récupéré les bonnes photos, un post qui va bien sur notre prestation, mais je vais ici plutôt vous parler...du spectacle grandiose qui a suivi notre propre défilé, puisque nous nous sommes rapidinho changés puis avons grimpé dans le secteur 5 des arquibancadas du Sambodromo pour assister aux productions (somptueuses, véritablement) des 4 écoles nous ayant suivi.

Je rappelle en introduction que la compétition (c'est le mot!) pour désigner la meilleure école de l'année se déroule sur deux soirs, le dimanche (hier donc) et le lundi du Carnaval (cette nuit même !), et qu'au total les 12 écoles du Grupo Especial s'y produisent, 6 pour chaque soir donc.

Pour la nuit de dimanche, après União da Ilha (dont je ne peux rien dire, mais dont la prestation a été saluée par mes collègues d'arquibancadas et la presse de ce matin), puis Imperatriz donc (un post spécial à venir, avec photos d'Antony et Nath, promis !) se sont succédé :

- La surprenante Unidos da Tijuca, avec un enredo original autour du "secret", musicalement très réussi, et des prestations sur chars absolument exceptionnelles : des plantes vivantes sur le char n°2 (c'est une première !), un jeu de damiers humain sur le char n°3, et un incroyable "mix" descente de ski batmanienne / ascension de Spider-Men sur la char n°5, à découvrir en vidéo ci-dessous ! Deux reproches néanmoins : des costumes moins réussis que d'autres écoles (Beija-Flor...) et un manque de cohérence dans l'esthétique et la thématique. Mais quels chars !

- Le petit poucet Viradouro, qui est une des "modestes" écoles du Groupe Spécial (avec União ou Mocidade)...et ça c'est terriblement vu hier : un thème rebattu (le choix d'un pays, en l'occurence le Mexique) et mal exploité, des fantasias ternes, des chars archi-classiques et peu esthétiques, un enredo inaudible...bref, je prédis à Viradouro un possible petit tour en Grupo de Accesão (chaque année, une école "monte" et une autre "descend", entre Groupe Spécial et Groupe d'Accès)...Et puis un malheureux choix de Rainha de Bateria (la fameuse Reine de Batterie), avec la petite Julia, 7 ans, fille du directeur de l'école, qui a pleuré durant le défilé, et qui n'était tout simplement pas à sa place. Grosse polémique ici, comme en France, d'après cette news. Tout faux, Viradouro !

- La championne en titre, la très professionnelle Salgueiro, qui a produit selon moi une merveille de défilé "académique" : enredo emballant et original (la magie du livre, les histoires sans fin...), fantasias sompteuses, chars peaufinés avec soins et spectaculaires (en particulier le "Livre de Gutenberg" et la bibiothèque, photos ci-dessous) ! Allez je vous mets aussi un petit bout de son et d'image ci-dessous ! Mon défilé préféré, je dois l'avouer ! Pas de doute, on a affaire à du très haut niveau, et Salgueiro, cette année encore, ne sera pas loin de la première place !


- Et puis, l'école la plus populaire du plateau (en tout cas dans les arquibancadas hier soir), la préférée de Lula himself, la collectionneuse de titres récents (6 en 20 ans), Beija-Flor ! L'école de Nilopolis, dans la banlieue de Rio, a choisi cette année de célébrer les 50 ans de Brasilia, la capitale du Brésil, "fondée" en avril 1960 sous l'impulsion du président Juscelino Kubitschek. Un thème éminemment politique, mais traité avec brio et magnificence par Beija-Flor, qui nous a délivré un cours d'histoire du Brésil en musique (très beau refrain d'enredo) et en multicolor (les plus beaux costumes du plateaux, quelle explosion de styles et de couleurs !!). Des chars également très réussis, dans le plus pur style "beijaflorien" (cf ci-dessous ce couple d'indiens entrelacés !). Mais une grosse faute, un défilé bien trop long (40 alas !), et un dernier quart d'heure mené au pas de course pour respecter le temps imparti à chaque école (82 mn). Dommage, car le travail au niveau de l'harmonie des couleurs des fansasias était de toute beauté.

Pour plus d'informations, l'excellent site de O Globo dédié au Carnaval !

Ce soir, suite des défilés, avec en particulier la très populaire Mangueira, mais aussi le show avec le très original enredo autour de...la technologie présenté par Portela.

13 février 2010

Les murs des favelas, la réalité cachée de Rio...

Si le mois de février, dans le coeur de l'été carioca, est propice à la fête, avec le Carnaval, les écoles de samba, les "blocos" dans tous les quartiers de la ville, le soleil ardent qui adoucit les moeurs et nous conduit tous à la plage, il semble aussi le mois idoine pour avancer sur un projet "caché", voire semi-honteux (qui en tout cas ne fait pas les unes des journaux, ni n'était mis en avant dans le dossier de candidature de la ville de Rio pour les Jeux Olympiques de 2016) : l'encerclement par un mur de 2,5 mètres de haut des favelas les plus emblématiques de la ville, décidé par le gouverneur musclé de l'état de Rio, Sergio Cabral.

La favela-chic de Dona Marta, sur les hauteurs de Botafogo, a eu le triste privilège d'inaugurer en 2009 ce programme dont le but affiché est de "protéger la Mata Atlantica -la Forêt Atlantique- de l'occupation désordonnée des habitations des comunidades de Rio", explique Icaro Moreno, le président de l'Emop (l'entreprise des travaux publics de Rio). La réalité semble toute autre : ces "murs de la honte", comme l'appelent de nombreux cariocas (minoritaires, semble-t-il, malheureusement) et les associations humanitaires, érigés -comme par hasard- seulement dans la Zona Sul (les quartiers chics et "cartepostalesques" de Botafogo, Urca, Leme, Copacabana, Ipanema, Leblon), dressent une frontière physique entre les favelas et les quartiers résidentiels, renforçant la sentiment d' "emprisonnement" des classes populaires dans des comunidades cloîtrées et honteuses, pour rassurer les habitants riches des quartiers sud (et accessoirement augmenter la valeur de leurs biens immobiliers...), dans une logique révoltante de ségrégation de la pauvreté.

Ce mois de février donc, voit débuter les travaux de construction du mur de la plus importante favela de Rio (et d'Amérique Latine), la Rocinha. Plus de 3.000 mètres (!) à construire d'ici à décembre prochain, d'après l'Emop. Une dizaine d'autres comunidades, toutes basées dans la Zona Sul, devraient être "entourées" d'ici à fin 2011. Ci-dessous une photo de l'ébauche du mur de Rocinha, à Portão Vermelho.
On ne peut que regretter le déploiement de cette politique court-termiste et qui ne fait que dresser encore plus les habitants de Rio les uns contre les autres, au détriment d'une vraie politique d'urbanisation de la ville, menée sur le long terme et faisant fi des considérations populistes très "carbraliennes". Il est plus facile (et moins coûteux, certes) de construire un mur de béton que de lancer des programmes de logements plus décents pour les habitants des comunidades de Rio. Pourquoi ne pas s'inspirer du modèle français (avec les ZUP par exemple), qui certes n'est pas forcément la panacée, mais vaut 100 fois mieux que de ces bidonvilles insalubres où s'entassent près de 30% de la population de la ville ? Alors oui, le niveau d'imposition n'est pas le même, et les ressources budgétaires doivent manquer. Mais quand on construit une Cité de la Musique (inachevée!) à 500 millions de reais (!!) ou que l'on veut lancer une Cité du Football budgetée à 200 millions de reais, on a, à mon sens, les moyens, dans la durée et avec (beaucoup) de la volonté, de faire bouger les lignes en matière d'urbanisation à Rio...

Pour plus d'informations sur le sujet, lire l'interview de la (très remontée) sociologue Vera Malaguti, de l'Institut Carioca de Criminologie, sur l'excellent site de l'association Autres Brésils. Bon, l'emploi du terme fascisme à plusieurs reprises me semble abusif, mais l'interview n'en perd guère de son intérêt !

Et puis, sur le sujet, mais aussi au-delà, ce super reportage dans un Rio méconnu. Il s'agit de l'émission "Fault-Lines" d'Al-Jazeera English (si!). Où l'on voit que derrière la carte postale de la Cidade Maravihosa se cache une politique urbaine violente, ségrégationniste et populiste. Le reportage est clairement à charge (voire avec un a priori négatif un peu systématique), on sent que la journaliste veut faire dans le sensationnel et le choquant, mais le fait est qu'elle donne la parole à tous les bords, le gouverneur comme l'habitant de la favela ou le trafiquant (en maillot de l'équipe de France de foot !), et c'est un éclairage saisissant sur cette ville de tous les extrêmes. Voir en particulier la "montée" du BOPE, la police spéciale, pour "pacifier" la comunidade de Cantagalo avant l'installation de son UPP (voir mon article ici), on se croit clairement en guerre !.


Merci à Anne-Marie B. pour l'envoi de cette vidéo...Beijos, Anne-Marie ! :) 

08 février 2010

Carnaval de Rio 2010 : ensaio tecnico de Imperatriz !

Samedi soir dernier fut de nouveau un moment particulier : Nathalie et moi, ainsi que notre joyeuse troupe d'amis franco-brésiliens (bon franco, c'est vrai en grosse majorité, je dois le concéder... ;), avons arpenté avec un bonheur non dissimulé la mythique avenue Marquês de Sapucai, plus communément dénommée le Sambodromo do Rio ! Nous avons enfilé pour l'occasion notre camiseta amarelha seyante et sexy (à admirer sur les photos ci-dessous) de notre ala Comunicação, et brillamment défilé au son de "Brasil de todos os deuses", l'enredo 2010 (la chanson, superbe au demeurant) concocté par notre divine école, Imperatriz (vous pouvez le découvrir ici) ! Il s'agissait pour l'occasion de notre deuxième et dernier ensaio tecnico (en gros, la répétition du show) avant le défilé en grandeur nature, dimanche 14 février prochain à 22 heures, en compagnie de nos écoles rivales et néanmoins amies.

Notre petit groupe de franco-cariocas a démontré toute son application et son talent en dansant au son de l'enredo jusqu'à ce que nous brûlent les cuisses, et en chantant à tue-tête l'hymne d'Imperatriz ("A Imperatriz e um mar do fieis, no altar do samba, em oração, é o Brasil de todos os Deuses..." !!), à en faire pâlir d'envie et d'admiration les cariocas nativos ! Quoi, j'exagère un petit peu ? ;) Mais noooooooooon ! A découvrir ci-dessous quelques photos de l'évènement, et une petite vidéo à l'arrivée de l'ensaio (au bout de 58 mn et des brouettes de défilé), où nous démontrons encore une calor et une énergie en phase avec la température ambiante !!


Et pour conclure, je citerai le O Globo du jour (le grand journal national brésilien) : "L'avant-dernière nuit des ensaios tecnicos des écoles de samba a drainé plus de 35.000 personnes à Sapucai dans la soirée de samedi. Dévaluée par l'absence de son interprète officiel, Neguinho, l'école Beija-Flor a failli sur le plan de l'harmonie et a effectué un entraînement qui a été considéré comme faible.(...) Alors que Imperatriz, avec sa 'mer de fidèles', comme disent les paroles de la chanson, a effectué un vrai show dans le Sambodrome ! Avec la toujours élégante reine Luiza Brunet, l'école fut ovationnée."

Alors ? C'est pas la classe ça ? :) Vamos Imperatriz até a vitoria num domingo que vai ser inesquecivel !     

07 février 2010

Pipa et Fernando de Noronha : vacances de rêve sur les plages du Nordeste

Une fois n'est pas coutume, la dernière semaine de janvier a été placée sous le signe de la plage, du soleil, du farniente et de quelques mini-randonnées ! Toute la famille Dumas est en effet partie pour le Nordeste brésilien, et plus précisément la région de Natal. En effet, le Rio Grande do Norte, dont Natal est la capitale, dispose de côtes de rêve ("abençoadas por Deus" -"bénies par Dieu"-, aurait dit le grand Jorge Ben) où les plages de sable fin succèdent aux vastes falaises de sol rouge et aux étendues sablonneuses quasi "saharaesques" !

L'un de ces coins magiques se situe entre les villages de Tibau do Sul et Praia da Pipa, à 70 km au sud de Natal. C'est ici que nous avons passé quatre belles journées, à la découverte de la réserve écologique de Pipa (cf photo), en mode allongé sur la très belle plage do Madeiro (cf photo), à l'aventure jusqu'à la magnifique baie aux eaux cristallines de Cunhau do Sul (cf photo) ou encore en buggy tout-terrain, dévalant les "oueds" au nord de Tibau do Sul (cf le petit film très "agité" !). Le tout hébergés que nous fûmes dans des conditions idéales au sein de la superbe et hautement recommandable pousada Oka da Mata (cf photo), située tout près de la réserve écologique de Pipa, en pleine verdure et avec vue splendide sur la mer azur !

Cunhau do Sul
Réserve écologique
Oka da Mata

Et puisqu'il fallait bien que ces vacances continuent dans l'exception, nous avons quitté Pipa pour l'île mythique de Fernando de Noronha, qui se situe à 350 km à l'est des côtes du Brésil (peu ou prou en face de Natal), où dit-on l'on peut découvrir quelques unes des plus belles plages du pays...donc du monde. Et c'est vrai que les plages sont magnifiques, en particulier la baie de Sancho (à l'accès ardu, par un mini-escalier en fer lové à même la falaise), aux eaux transparentes, aux fonds riches en faune marine (au choix, une tortue, deux raies, des dauphins, des poissons de toutes les couleurs "comme dans Nemo" d'après les garçons) et à la plage de sable fin mais dense (oui je sais un vrai paradoxe ! :). Mais la baie de Sancho (cf photo) n'est pas le seul joyau de l'île, nous avons beaucoup aimé la grande plage de Conceição (cf photo), au pied du Morro do Pico, qui a en plus le grand mérite d'avoir un petit resto de poissons en son sein ; la plage de Cacimba do Padre et ses vagues impressionnantes (les surfers du Hangloose Pro Contest -cf photo- ont adoré !) ; la plage do Boldro, quasiment vide et pourtant superbe...Et puis Nathalie a pu faire un peu de plongée bouteille, et s'enfoncer dans l'effrayant "Ralo do Inferno" ("Trou de l'enfer") d'où elle nous a ramené la photo ci-dessous ! Bref, Fernando est un bijou, mais réservé aux amateurs de belles plages et de plongées, l'île en elle-même étant petite (la route principale fait 7 petits kilomètres) et ne présente pas d'autre intérêt que sa côte et ses fonds marins. Et puis il faut savoir délier les cordons de la bourse, puisque la moindre pousada coûte au moins 300 R$ la nuit en haute saison (365 R$ notre pousada Mabuya, simple et propre, mais...simple quoi), les prix pouvant monter jusqu'à...2.000 R$ (800 € !!) pour les plus chics de l'île...Mais c'est aussi le prix d'une forme de tranquillité, puisque bien que nous y soyons allés au coeur des vacances d'été brésiliennes, les plages étaient très clairsemées, ce qui contribue grandement au plaisir et à la sensation d'être dans un lieu...d'exception donc ! 
Praia do Sancho
Et le soleil ?
Flipper ?

Au final neufs jours de pur bonheur, quel pays quand même le Brésil ! 

06 février 2010

Météo : record de chaleur à Rio : 40,9° !

La canicule s'est installée sur la capitale fluminense depuis une bonne semaine, et semble bien partie pour durer encore un bon bout de temps. Ciel azur, soleil de plomb, mer claire, vent quasi nul, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire "bouillir " au sens propre du terme ! A telle enseigne que la journée du jeudi 4 février a vu le thermomètre franchir allègrement la barre des 40°C à l'ombre, atteignant même en milieu de journée les 40,9°C, avec une sensation thermique au soleil dépassant les...50 degrés ! Une vraie étuve, je vous dis ! On a d'ailleurs pour l'occasion établi de nouveaux records de température pour un mois de février (correspondant il est vrai à notre mois d'août européen), puisqu'il s'agit là de la journée la plus chaude depuis...7 ans !
La magie de Rio, c'est de pouvoir avoir la plage tout près (notre Ipanema chérie ci-dessous) pour se trempouiller et se rafraîchir...ce dont on ne s'est point privé avec les garçons !
Le week-end s'annonce chaud bouillant, ça va être bon ça !

04 février 2010

La matinale de Radio Campus part en voyage au Brésil !

L'excellente radio parisienne très "étudiants-centrée" Radio Campus a consacré une heure de son temps d'antenne, voici 8 jours, pour partir à la découverte du Brésil !
Excellente émission, excellents intervenants, excellent choix du blog de la semaine (le mien ! ;))

Ici l'écoute intégrale de l'émission :
http://www.radiocampusparis.org/?p=8038

N'oubliez pas de jeter un oeil sur le blog de l'émission Ca part en voyages, avec plein d'infos pratiques à connaitre avant de venir au Brésil :
http://capartenvoyage.canalblog.com/

Bravo les jeunes ! :)

Les brésiliens qui vont compter en 2010, selon Istoé

Istoé, l'excellent newsmagazine brésilien dont je vous ai déjà parlé ici, nous présente, dans son édition datée du 20 janvier 2010, les 100 personnalités les plus influentes pour l'année à venir, dont une belle brochette de brésiliens (ils sont exactement 53 à être "distingués" par le magazine). C'est sur celles-ci, tropisme brésilien de ce blog oblige, que je vais me concentrer, tant il est vrai que nous devrions entendre parler de bon nombre d'entre eux pour les prochains mois !
Ci-dessous la couverture de ce numéro spécial d'Istoé.
- Dans le domaine Politique, à tout seigneur tout honneur, le président de la République du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva est le premier nommé ! Après une année 2009 extraordinaire pour lui (records de popularité dans le pays, immense cote à l'étranger, "vainqueur" des JO de 2016...), l'année 2010 sera cruciale pour Lula, qui en plus de garder le Brésil sur le chemin de la croissance retrouvée, devra faire de la ministre de la Maison Civile, Dilma Roussef, son successeur à la tête de l'état brésilien, lors de l'élection présidentielle programmée en octobre prochain ! Dilma Roussef, qui fait bien entendu parti des nominés, et qui aura fort à faire pour se faire aimer des brésiliens, et d'ainsi pouvoir profiter à plein de la popularité de son père spirituel en politique qu'est Lula. Si elle y parvient, elle aura de grandes chances de devenir la première présidente femme du Brésil, et ainsi de pouvoir poursuivre l'oeuvre de modernisation du pays entamé par Lula (et par son prédécesseur à la tête de l'état, Fernando Henrique Cardoso - qui au titre de sa position de grand sage en retrait des batailles politiciennes nationales, est également membre de la liste des personnalités brésiliennes qui compteront en 2010). On trouve également dans cet aréopage des hommes politiques importants les challengers de Dilma Roussef dans la course présidentielle que sont José Serra, l'actuel gouverneur de l'état de São Paulo et candidat du PSDB, l'autre grand parti politique brésilien, mais également Marina Silva, l'ex-égérie du gouvernement Lula au poste de ministre de l'environnement, qui a claqué la porte du PT pour tenter sa chance aux présidentielles sous les couleurs du PV (Partido Verde, les..Verts donc). Deux autres personnalités politiques sont nominées, Aecio Neves, le gouverneur le plus populaire du pays, qui jouera le rôle d'arbitre au sein du PSDB, et Ciro Gomes (photo ci-contre), actuel député fédéral, ancien ministre, qui dispose d'une bonne cote de popularité et qui pourrait jouer les trouble-fêtes s'il décide de se présenter aux prochaines élections...

- Sur le terrain de l'Economie, les personnalités brésiliennes les plus influentes selon Istoé sont Roger Agnelli, le président de Vale, la première entreprise privée du Brésil spécialisée dans l'extraction minière ; l'increvable Abilio Diniz, le patron du premier distributeur brésilien, Pão de Açucar, qui détient également les enseignes Extra, Sendas, mais aussi depuis l'année dernière Ponto Frio et surtout Casas Bahia ; Eike Batista, le multi-entrepreneur mineiro qui est aujourd'hui la première fortune privé du Brésil (photo ci-contre à gauche) ; et enfin Henrique Meirelles, le président de la Banque Centrale du Brésil, qui a bien mené la barque durant la crise financière de 2009 et à qui l'on prête de grandes ambitions politiques pour 2010 (une place de ministre de l'économie dans le prochain gouvernement ?).

- Pour ce qui concerne la Culture et la Société, les personnalités-clés du Brésil pour Istoé sont avant tout des...actrices : Gloria Pires, qui joue la mère de...Lula au cinéma actuellement dans le très mielleux "Lula, o Filho do Brasil"; Juliana Paes, qui a illuminé la telenovela à succès de Globo "Caminho das Indias" en 2009; ou encore Alinne Moraes, qui de son côté interprète Luciana dans...la telenovela en cours, toujours de Globo, "Viver a vida". Toujours dans l'univers du cinéma est distingué le réalisateur Daniel Filho, qui a établi en 2009 le record d'entrées en salles de l'histoire récente du cinéma brésilien (6 millions de billets vendus), avec sa comédie "Se eu fosse você 2". Sont nommés Paulo Borges, le styliste le plus réputé du Brésil aujourd'hui et inventeur des São Paulo et Rio Fashion Week, les deux principaux évènements "mode" du pays, mais également l'incontournable top-model Gisele Bündchen (allez une petite photo d'elle ci-contre à droite pour se faire plaisir ;). On trouve également dans la liste le philosophe, ex-député et grand défenseur des thèses environnementales Marcio Santili, distingué à ce titre par Time en 2009. Et je termine avec Alex Atala, considéré comme le meilleur chef-cuisinier brésilien actuellement. Ses deux restaurants le DOM et le Dalva e Dito, à São Paulo, ne désemplissent en tout cas jamais...

- Enfin, pour ce qui concerne le Sport, gloire tout d'abord au président du Comité International Olympique brésilien Carlos Nuzman, qui a brillamment oeuvré pour que le continent sud-américain accueille les JO pour la première fois, à Rio, en 2016. Le football est évidemment à l'honneur dans la longue liste des personnalités brésiliennes qui comptent, avec Ricardo Teixeira, l'inamovible président (depuis 21 ans) de la Confédération Brésilienne de Football, avec les joueurs Kaka et Ronaldo, dont les présentations sont superflues (4 ballons d'or et 3 coupes du monde à eux deux), sans oublier le taciturne sélectionneur de l'équipe du Brésil Dunga (photo ci-dessous), qui sera adoré ou haï à l'issue de la Coupe du Monde de football, en juillet prochain...en fonction du résultat de la Seleção (seule la victoire sera belle !). Et enfin, parce qu'il n'y a pas que le foot dans la vie (quoique...), Istoé distingue justement Cesar Cielo, le recordman en titre des 50 et 100m nage libre, je parle bien entendu de natation...
Bravo à toutes ces grandes personnalités, qui font la richesse et la diversité du Brésil d'aujourd'hui...et de demain !

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