Rendez-vous jeudi 24 septembre au théâtre Villa-Lobos, situé après le tunnel de Leme en direction de Copacabana, pour assister à la pièce musicale (je ne peux pas trop parler de "comédie" étant donné le thème, la découverte tourmentée de la sexualité dans la société bourgeoise allemande et tradtionnelle au milieu du XIXème siècle) intitulée "O despertar do primavera" (l'éveil du printemps, titre ô combien évocateur). La mise en scène de Charles Moëller et Claudio Botehlo, moderne et enjouée, contraste avec brio avec la noirceur de l'oeuvre originale de Frank Wedekind, le dramaturge allemand. Les jeunes acteurs, tous brésiliens, sont fantastiques et chantent pour la plupart avec talent les compositions très "pop" conçue par Marcelo Castro. Une mention spéciale à Rodrigo Pandolfo, qui joue Moritz, l'ami tourmenté et complexé du beau Melchior, qui joue tout en excès et chante avec passion sa douleur. On passe vraiment un excellent moment en compagnie de la troupe, et ce deux heures durant. Seul bémol...la climatisation était vraiment trop forte et un petit pull sera donc conseillé pour profiter pleinement du spectacle sans craindre la pneumonie !
On enchaîne dès lundi 28 (après un sympathique week-end à Buzios en intermède) par l'hommage rendu à cette grande actrice française qu'est Jeanne Moreau. Nous sommes invités à l'évènement par la douce Catherine, grâce lui en soit rendu, et nous voici donc à la Maison de France, en compagnie de la crème de la communauté française de Rio et du Brésil (ambassadeur, consul général, conseiller aux affaires culturelles... ), pour un hommage rendu en deux temps : tout d'abord le passionnant documentaire réalisée par José Dayan en 2007 sur la vie et l'oeuvre de Jeanne Moreau, intitulé "Jeanne M., côté cour, côté coeur". Puis on assiste à l'hommage proprement dit, avec remise de médailles de la ville, discours enflammés, remerciements et tutti quanti (Jeanne, présente évidemment, a l'air d'apprécier), avant d'assister à la projection d'un film méconnu du réalisateur et producteur brésilien Carlos Diegues, tourné dans l'Alagoas en 1973 et intitulé "Joanna Francesa" ("Jeanne la Française"). Je vais être honnête, ce film m'a fait l'effet d'une purge...A sa décharge, la copie n'était pas restaurée et de mauvaise qualité, mais cela ne suffit pas à expliquer l'absence de cohérence dans la mise en scène (les scènes se succèdent sans harmonie ni fil conducteur), l'excès de jeu des acteurs (et en particulier de l'insupportable prêtre), le melting-pot musical entre Chico Buarque et musiques de rodéo, une langueur artificielle se transformant en longueur, bref, une oeuvre à oublier si tant est qu'elle ait un jour émergé...Il paraît que c'était le choix de Jeanne, qui n'avait pas revu le film depuis 35 ans. J'aurais apprécié qu'elle y jette un oeil avant de nous le faire subir ! :) La soirée fut néanmoins agréable, en la délicieuse compagnie de Catherine, Cédric, Marion et Marin !
"O Desperar da Primavera", jusqu'au 15 novembre au Théâtre Villa-Lobos, Av. Princesa Isabel, 440, Copacabana. Représentations du jeudi au dimanche soir.
Hommage à Jeanne Moreau, dans le cadre du Festival International du Film de Rio, du 24 septembre au 8 octobre.
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